Dès 2010, les premières démarches d’ouverture des données visaient à promouvoir la circulation de celles-ci pour mieux les exploiter. Ce fût une réussite, l’Open Data ayant véritablement permis de briser les silos, en centralisant sur une même interface des données auparavant dispersées. Cependant, malgré le succès d’initiatives nationales comme Data Gouv, les démarches locales se sont rapidement essoufflées. Deux raisons à cela.
Tout d’abord les plateformes anonymes publiques ou privées sur lesquelles tout un chacun peut exposer ou récupérer des données posent la question de la qualité des informations mises à disposition. Ensuite, suivant une logique de stock, les données en Open Data ne sont jamais complètement à jour, et donc jamais parfaitement exploitables, posant ainsi une seconde limite à leur usage.
Le développement de plateformes sécurisées permet de résoudre le premier enjeu lié à la qualité des informations. Identifié et authentifié, l’utilisateur « fournisseur » s’assure de la qualité des informations qu’il publie afin de conserver sa crédibilité et utiliser à son tour des données qualifiées exposées sur la plateforme. Pour traiter la problématique de la mise à jour en continu des informations, les APIs entrent en jeu. On passe donc à une stratégie de flux. Ces petits bouts de code récupèrent ou exposent une information en faisant le lien entre un serveur et une application. Ainsi, dès qu’une donnée est créée, elle est transmise automatiquement et l’information communiquée est actualisée en permanence, garantissant la qualité d’un service. Saint-Etienne et sa plateforme de consolidation de données permettent à chacun d'utiliser une donnée authentifiée et sécurisée : opérateurs de la ville, citoyens, entreprises et développeurs, etc.
Avec les plateformes sécurisées, les échanges vont naturellement s’intensifier pour donner naissance à un écosystème de fournisseurs-utilisateurs liés par l’interdépendance de leurs données respectives. En effet, les différentes applications et logiciels métiers vont se nourrir mutuellement des données échangées. Un centre d’hypervision pourra ainsi être alimenté des données présentes sur son territoire et favoriser, à l’instar de Dijon, une vision globale et partagée de la gestion de la ville. Ça c’est la Smart City !