Personnellement j’utilise l’open source depuis des années. J’ai commencé par l’utilisation de Linux étant jeune pour l’aventure et la découverte de l’informatique, puis tout au long de ma carrière, jusqu’à intégrer ma précédente société qui était spécialisée dans l’intégration de produits Open Source.
Le choix de l’Open Source pour moi est avant tout philosophique, cela permet d’utiliser des solutions que nous pouvons comprendre de l’intérieur. Étant donné que les sources sont ouvertes, cela permet de vérifier comment est faite telle ou telle fonctionnalité et qu’il n’y ait pas de vices cachés. Pour la vérification, on s’appuie sur les milliers de cerveaux qui utilisent également le même produit open source et, qui ont, chacun dans leur domaine, éprouvés et vérifiés le code source.
Nous utilisons l’Open Source dans le cadre de projet personnalisés comme ceux de villes intelligentes. Les produits communautaires nous permettent tout d’abord de démarrer plus rapidement des projets en mettant en place une phase d’analyse rapide sous la forme de POC (Prof on concept). On peut ainsi commencer un projet puis rajouter des modules en fonction des besoins rencontrés.
L’Open Source réunit deux avantages pour les collectivités. Tout d’abord, Les logiciels communautaires s’alignent sur des standards de données afin de communiquer entre eux. Cette standardisation de la donnée rassure les collectivités. Ensuite, l’Open Source nous permet de proposer des solutions ajustées aux besoins du client. Cela leur garantit que les besoins des différentes parties prenantes soient respectés car pris en compte au fur et à mesure de son avancée. Construire un logiciel via des modules libres permet un modèle de développement plus collaboratif afin de répondre aux besoins de différents acteurs.
Non. Ces logiciels issus des GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon) améliore la scalabilité (la capacité d'un produit à s'adapter à un changement d'ordre de grandeur de la demande (montée en charge), en particulier sa capacité à maintenir ses fonctionnalités et ses performances en cas de forte demande) de la solution, c’est-à-dire sa faculté à s’adapter à différentes échelles, que le client final soit une petite usine ou une mégalopole. Pour finir, les briques logiciels sont moins coûteuses que si on développait des solutions à partir de zéro.
L’interopérabilité est indispensable dans nos métiers où nous traitons des données provenant de plusieurs sources. Au sein des projets de villes intelligentes, l’interopérabilité des données est d’autant plus importante qu’il y a un nombre croissant d’acteurs générant des informations et cherchant à les exploiter pour créer de nouveaux services. Les logiciels Open Source intègrent en premier lieu des standards, ils contribuent de ce fait à l’intégration en masse de ces standards, c’est presque viral. Grâce aux GAFA qui diffusent largement leurs outils en Open Source, on observe une intégration grandissante de fonctionnalités lié au Cloud.
Lorsque l’open source était moins répandu, des standards existaient, mais ces standards étaient propriétaires aux éditeurs. C’est-à-dire qu’ils ne pouvaient fonctionner qu’entre eux, avec pour conséquence des coûts supplémentaires lors de l’intégration de nouveaux composants alors que les composants Open Source s’intègrent très facilement les uns aux autres, et cela sans surcoût.
L’autre avantage de l’open source est l’interopérabilité de compétences. Là où un produit propriétaire va nous imposer de l’expertise d’une entreprise spécifique, l’Open Source nous ouvre un vivier d’experts internationaux pouvant intervenir sur le produit. Et cela est rassurant pour une collectivité qui ne se sentira pas « piégée » à maintenir une plateforme liée à une société unique.